Les allocations forfaitaires pour frais professionnels ne sont pas soumises à cotisations sociales, à condition de s’inscrire dans les limites d’exonération fixés par l’URSSAF chaque année.
Le montant des indemnités de repas a été augmenté de 4 % au 1er septembre 2022. Le barème fixé à cette date reste inchangé au 1er janvier 2023. Voici les montants des indemnités de repas, des indemnités de grand déplacement et des frais professionnels à prendre en compte en 2023.
Il existe 3 types d’indemnités de repas. Soit il est pris sur le lieu de travail, soit, lorsque les circonstances empêchent le salarié de rejoindre son domicile ou son lieu de travail, le repas est pris au restaurant ou hors restaurant (comme par exemple la vente à emporter).
Nous vous présentons ci-dessous les valeurs des limites à prendre en compte en 2023 :
Indemnité de repas | Montants 2023 |
---|---|
Sur le lieu de travail | 7,10 € |
Hors lieu de travail et hors restaurant |
9,90 € |
Hors lieu de travail en restaurant |
20,20 € |
Les frais professionnels peuvent comporter également les dépenses engagées par le salarié à l’occasion des repas d’affaires s’ils sont justifiés. Ces dépenses sont exceptionnelles et comportent des frais exposés en dehors de l’exercice normal de l’activité du salarié dans l’intérêt de l’entreprise.
Certaines de ces dépenses peuvent toutefois être jugées comme abusives. Depuis une mise à jour, le BOSS ne définit plus l’abus manifeste seulement en fonction du nombre de repas par semaine ou par mois, mais également en fonction des missions du salarié. Il est admis que l’abus manifeste ne se caractérise pas lorsqu’un salarié bénéficie d’un repas d’affaire par semaine (ou 5 par mois). Au-delà de ce quota et sans que les missions du salarié ne justifient leur nécessité professionnelle, les repas sont considérés comme des avantages en nature.
Voici dans le tableau ci-après les montants des indemnités journalières de grand déplacement (repas et dépenses supplémentaires) à appliquer en 2023 en France métropolitaine :
Indemnité par repas |
Logement et petit déjeuner à Paris et départements 92, 93 et 94 |
Logement et petit déjeuner dans le autres départements |
|
---|---|---|---|
Pour les 3 premiers mois |
20,20 € | 72,50 € | 53,80 € |
Au-delà de 3 mois et jusqu’à 24 mois (-15%) |
17,20 € | 61,60 € | 45,70 € |
Au-delà de 24 mois et jusqu’à 72 mois (-30%) |
14,10 € | 50,80 € | 37,70 € |
Montants de l’indemnité forfaitaire pour la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion, Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon :
Montants de l’indemnité forfaitaire pour la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, et la Polynésie française :
Ces montants sont également sujets à un abattement en fonctions de la durée du déplacement :
Les limites applicables au 1er janvier 2023 pour les allocations forfaitaires de mobilité professionnelle sont de :
En cas de mobilité à l’étranger ou dans les territoires français d’outre-mer, les dépenses seront remboursées selon leur montant réel.
Ce sont les valeurs maximales autorisées par l’administration en matière de remboursement de frais.
Cela correspond à des frais engagés par les salariés que l’employeur peut rembourser sans justificatifs prouvant que la dépense effective a été faite. L’employeur peut choisir de moins rembourser.
Si l’employeur le souhaite ou si le salarié en fait la demande, le remboursement de frais professionnels peut dépasser les seuils indiqués. Dans ce cas la production de factures et notes de frais est obligatoire au risque de voir l’excédent être soumis aux cotisations sociales.
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Le Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale (BOSS) a ajouté une condition supplémentaire à l’application de la déduction forfaitaire pour frais professionnels à compter du 1er janvier 2022.
En effet, depuis l’année dernière, l’administration a imposé une nouvelle condition pour pouvoir appliquer la déduction :
Une des conséquences directes de cette nouvelle condition est qu’en cas d’absence ou de congé (rémunérés ou non) d’un salarié, la déduction forfaitaire spécifique ne peut être appliquée que sur la rémunération correspondant à du travail effectif.
L’application de la déduction forfaitaire est subordonnée à l’existence d’une convention ou d’un accord collectif le prévoyant expressément ou à l’accord du CSE de l’entreprise.
Dès lors que l’employeur applique la déduction forfaitaire spécifique, la base de calcul des cotisations est constituée par le montant global des rémunérations, indemnités et primes.
Le cas échéant, elle est constituée des indemnités versées à titre de remboursement de frais professionnels, et se voit appliquer une déduction pour frais professionnels correspondant à la catégorie professionnelle du salarié.
En l’absence d’accord collectif ou d’accord du CSE permettant à l’employeur d’appliquer la déduction, il appartient à chaque salarié d’accepter ou non cette possibilité. L’employeur devra s’assurer annuellement, par tout moyen, du consentement des salariés à l’application de la déduction.
Dans ce cadre, il est nécessaire d’informer les salariés des conséquences de l’application de la déduction sur leurs droits, notamment la validation de leurs droits aux IJSS et à l’assurance retraite, précise le BOSS.
Il est possible de prouver l’accord du salarié :
Le BOSS apporte des précisions sur deux points sur lesquels les employeurs doivent porter une attention particulière :
En cas de non-respect de l’un de ces conditions, le montant de la déduction appliqué par l’entreprise pourra faire l’objet de sa réintégration dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale. L’obligation de recueillir chaque année le consentement des salariés en l’absence de convention ou d’accord collectif est entré en vigueur au 1er janvier 2022.
A savoir :
Pour certaines catégories de salariés (BTP, artistes, VRP,…), les employeurs sont autorisés à appliquer une déduction forfaitaire spécifique à la base de calcul des cotisations de Sécurité Sociale et des contributions d’assurance chômage et d’AGS.
En plus de la revalorisation des plafonds d’exonération des indemnités forfaitaires de repas et des frais de transport personnel au 1er septembre 2022, le Projet de Loi de Finances Rectificative pour 2022 avait également prévu d’augmenter temporairement le plafond d’exonération de l’avantage résultant d’une prise en charge facultative de l’employeur ou de la « prime de transport ». Il s’agit notamment des :
Ainsi, l’exonération de cotisations est possible dans la limite de 400 € par an par salarié en 2023 pour les frais de carburant et dans la limite de 700 € pour les frais d’alimentation de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hydrogène.
A savoir :
La « prime de transport » n’est pas cumulable avec la déduction forfaitaire spécifique pour frais professionnels. Dans ce cas, il convient de réintégrer la prime de transport dans la base de calcul puis d’appliquer la déduction forfaitaire. En revanche, elle est cumulable avec le versement d’indemnités forfaitaires kilométriques, le forfait mobilités durables dans la limite globale de 700 € par an et par salarié la, ainsi qu’avec la prise en charge obligatoire par l’employeur de 50 % du prix du titre d’abonnement aux transports publics.
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