Les obligations liées à l’embauche d’un jeune en « job d’été » sont nombreuses. Les règles essentielles sont identiques à celles requises pour l’emploi de tout salarié.
Quelques points de vigilance sont néanmoins à mettre en évidence. Voici tout ce que vous devez savoir pour embaucher des jeunes en job d’été.
Tout employeur embauchant des jeunes en job d’été (travailleurs saisonniers, stagiaires…) a plusieurs obligations à respecter. Cette pratique est très encadrée, voici donc les principales règles à respecter :
A savoir :
Avant la prise du poste, l’employeur doit aussi affilier le salarié auprès des institutions de retraite complémentaire obligatoire et le faire passer une visite d’information et de prévention. De plus, au moment de l’embauche, le nom et prénom du jeune doivent être mentionnés sur le registre unique du personnel.
Le réseau des URSSAF rappelle également qu’il y a la possibilité d’utiliser les dispositifs simplifiés pour effectuer les obligations déclaratives et/ou de paiement des cotisations et contributions sociales d’un jeune salarié en job d’été :
Le site net-entreprises.fr permet aussi aux employeurs d’effectuer la DPAE des salariés, ainsi que la DSN et le paiement des cotisations et contributions sociales.
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En principe, l’embauche d’un jeune en job d’été est possible à partir de 16 ans. Des dérogations sont toutefois possibles pour les jeunes à partir de 14 ans, si les conditions suivantes sont respectées :
Une autorisation de l’inspection du travail n’est pas nécessaire si le jeune a au moins 16 ans. En revanche, celle-ci est obligatoire en cas d’embauche d’un jeune entre 14 et 16 ans.
Pour l’obtenir, l’employeur doit effectuer une demande écrite à l’inspecteur du travail au moins 15 jours avant la date prévue d’embauche, en précisant plusieurs informations :
Une éventuelle réponse négative et motivée de l’inspection du travail doit être faite sous huit jours francs. A défaut de réponse, l’autorisation est considérée accordée.
La durée du travail d’un jeune majeur est celle applicable à tout autre salarié. Sauf dérogation, la durée maximale du temps de travail pour les jeunes de moins de 18 ans est de 35 h par semaine ou 8 h par jour (Code du travail, art. L. 3162-1 et L. 3163-1).
Pour les jeunes de 14 et 15 ans autorisés à travailler pendant les vacances scolaires, conforme au Code de travail (art. D.4153-3), la limite est de 35 h par semaine ou 7 h par jour.
Le jeune qui obtient un job d’été a un contrat de travail de type CDD et bénéficie de toutes les dispositions de la législation du travail. Toutefois, dans l’article art. L. 1243-10 du Code de travail il est précisé que, le CDD conclu pendant les vacances scolaires avec un jeune en cours de cursus scolaire ou universitaire ne donne pas lieu au versement de l’indemnité de fin de contrat.
Dans le cas où la période du CDD excède celle des vacances scolaires ou universitaires, l’indemnité est due automatiquement, si le contrat y donne droit.
Il faut préciser aussi que l’exclusion de l’indemnité de fin de contrat ne s’applique qu’aux élèves et aux étudiants n’ayant pas dépassé l’âge limite, fixé en principe à 28 ans, pour être affiliés obligatoirement aux assurances sociales au titre de leur inscription dans un établissement scolaire ou universitaire.
Pour les jeunes âgés de 17 ans, sauf dispositions conventionnelles plus favorables, le SMIC peut être minoré de 10 % et de 20 % pour ceux entre 17 et 18 ans. Si le mineur justifie au moins 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité de l’employeur, il bénéficie du SMIC sans abattement (Code du travail, art. D. 3231-3).
Lors que le jeune a plus de 18 ans, comme n’importe quel salarié, il ne doit pas être rémunéré en dessous du SMIC ni du minimum conventionnel.
En job d’été, le jeune perçoit des montants versés qui ont la nature de salaire. Ces sommes sont soumises à l’ensemble des cotisations patronales et salariales de sécurité sociale, comme dans les conditions de droit commun.
Dans le cas où le salarié est mineur, l’employeur doit verser le salaire à ses parents, sauf si ces derniers l’ont autorisé à verser la rémunération directement au jeune, ou s’il est émancipé (Code civile, art. 413-1 à 413-8).
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