Lorsqu’un salarié devient père, il bénéficie d’un congé de paternité afin d’être présent auprès de la mère et de son nouvel enfant. Le PLFSS 2021 a étendu sa durée au 1er juillet 2021 pour un total de 25 jours, en plus d’autres modifications.
Passons en revue tout ce qu’il faut savoir sur les conditions et modalités de ce congé.
Le congé paternité et d’accueil de l’enfant a été mis en place en 2002, par Ségolène Royal. Les jours pris en compte sont des jours calendaires, ce ne sont ni des jours ouvrables ni des jours ouvrés. Tous les jours de la semaines sont ainsi pris en compte pour le congé paternité, du lundi au dimanche, y compris les jours fériés.
Le salarié peut en bénéficier peu importe la nature de son contrat (CDI, CDD, travail temporaire, etc..) et sans aucune condition d’ancienneté.
Depuis le 1er juillet 2021, des modifications sont apportées au congé paternité via le PLFSS :
Ces dispositions s’appliquent pour tous les enfants nés à partir du 1er juillet 2021.
L’allongement du congé paternité concerne les naissances intervenant à compter du 1er juillet 2021 ainsi que celles qui sont survenues avant le 1er juillet 2021 mais qui étaient censées arriver à compter de cette date.
Le congés paternité se compose désormais de la manière suivante :
Le fractionnement de la seconde période de congés peut se faire en deux périodes de 5 jours chacune minimum. Elles doivent être prises dans les 6 mois suivant la naissance de l’enfant.
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En cas d’hospitalisation ou du décès de la mère, le fractionnement pourra être reporté, mais devra tout de même être pris dans un délai de 6 mois suivant l’hospitalisation ou le décès.
Après la naissance de jumeaux, il est possible pour le salarié de bénéficier du congé paternité jumeaux, peu importe la nature du son contrat, s’il est :
Le congé paternité jumeaux est plus long que celui accordé à l’occasion de la naissance d’un seul enfant : il est de 32 jours consécutifs en cas de naissances multiples depuis le 1er juillet 2021 (4 jours consécutifs obligatoires, auxquels s’ajoutent 28 jours optionnels). Cette durée se comptent en jours calendaires, tous les jours de la semaine sont comptés, y compris les dimanches et jours fériés.
Il est toujours possible de fractionner le congé en deux périodes, chacune d’une durée minimale de 5 jours. Ce congé peut également être suivi d’un congé parental d’éducation.
Après la naissance de son enfant, le salarié peut automatiquement bénéficier de son congé paternité. Si le salarié n’est pas le père biologique de l’enfant, il peut également en bénéficier s’il est :
Le congé paternité n’est pas une obligation pour le salarié. Actuellement, environ 67% des salariés pères utilisent l’intégralité de leur solde.
Pendant le congé paternité, le contrat de travail est suspendu. Ce n’est pas à l’employeur de rémunérer le salarié mais à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM). Si le salarié remplit les conditions nécessaires à son indemnisation, la CPAM lui verse des indemnités journalières.
Pour être applicable, le salarié doit faire sa demande de congé dans un délai de 4 mois après la naissance de son enfant. Certaines circonstances peuvent autoriser un report de la date de début du congé au-delà du délai initial, à savoir :
Tout d’abord, le salarié doit informer l’employeur de la date prévisionnelle de l’accouchement de la date prévisionnelle de l’accouchement et des dates de début de son congé. Si le congé est fractionné, il devra précisés toutes les dates. Cette annonce doit se faire au moins un mois à l’avance de la date prévue pour l’accouchement.
Le salarié n’est pas obligé de transmettre ces informations par courrier recommandé, mais l’Assurance Maladie le recommande fortement pour garantir la bonne gestion de la situation.
Selon sa situation, le salarié transmettra également différentes pièces justificatives, dont la liste a été fixée par arrêté.
S’il est le père de l’enfant, il devra transmettre :
S’il n’est pas le père de l’enfant mais le conjoint, partenaire de Pacs ou le concubin de la mère, il devra fournir :
En cas de congé de paternité et d’accueil de l’enfant au motif de l’hospitalisation immédiate de l’enfant, le salarié doit informer l’employeur de la date et de la durée du congé, sans délai, en transmettant un document justifiant de l’hospitalisation de l’enfant.
S’il est le père de l’enfant hospitalisé, le salarié devra fournir :
Dès le début du congé de paternité et d’accueil de l’enfant du salarié, l’employeur doit établir une attestation de salaire et pour chaque période d’arrêt de travail si le salarié décide de fractionner son congé.
Il devra également transmettre à l’organisme d’assurance maladie de rattachement les dates communiquées par le salarié en même temps que la ou les attestations de salaires. Pour cela, ameli.fr met à disposition des employeurs un formulaire dédié.
Il faut indiquer la date de dernier jour de travail sur l’attestation de salaire. Au 1er juillet ou pour les naissances prématurées initialement prévues à partir du 1er juillet :
Dès le début du congé de paternité et d’accueil de l’enfant en cas d’hospitalisation immédiate, l’employeur doit également établir une attestation de salaire. Il peut le faire soit :
L’Assurance Maladie déterminera, sur la base de ces éléments transmis si le salarié remplit les conditions requises pour avoir droit aux indemnités journalières pendant son congé. Elle en calculera également le montant.
A savoir :
Dans le cadre d’un contrôle par l’Assurance Maladie, les informations relatives aux reprises du travail ayant lieu à la date prévue pourront être demandées à l’employeur.
Les modalités déclaratives du congé de paternité en DSN ne diffèrent pas de celles des autres arrêts de travail. L’employeur doit transmettre un signalement d’arrêt de travail dans les 5 jours suivant le début du congé. Seule différence dans cette situation : il faut renseigner dans la rubrique S21.G00.60.001 le motif de l’arrêt « 03 – paternité / accueil de l’enfant ».
La date du dernier jour de travail servant de point de départ à l’indemnisation doit aussi être indiquée, tout comme la date de fin prévisionnelle (dernier jour du congé paternité).
Par ailleurs, lorsque le salarié reprend le travail comme prévu à la fin du congé, il suffit de l’indiquer dans la DSN mensuelle. En revanche, une reprise anticipée doit faire l’objet d’un nouveau signalement en DSN.
Attention !
En cas de fractionnement du congé paternité, un signalement par fraction doit être effectué.
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