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Tout comprendre sur le CDI intérimaire (CDII)

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Dans le cadre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, le CDI intérimaire (CDII) a été enfin reconnu et adopté par l’Assemblée Nationale en date de 25 juillet 2018. Dorénavant, ce type de contrat de travail permet de garantir la sécurité d’emploi des salariés intérimaires tout en contribuant à l’emploi durable.

En quoi consiste le CDI intérimaire ? Quelles différences présente-t-il comparé à un contrat de travail plus classique ? Quelles sont ses modalités de rémunérations ? Réponse dans notre article !

Le CDI intérimaire, qu’est-ce que c’est ?

Le CDI intérimaire (CDII) a été institué par un accord entre les syndicats et le patronat du secteur de l’intérim le 11 juillet 2013. L’entrée en vigueur et la conclusion des premiers contacts datent du 6 mars 2014. Le CDII permet à une entreprise de travail temporaire d’embaucher un salarié en contrat de travail à durée indéterminée. Ce dernier effectuera alors des missions d’intérim successives auprès de différentes entreprises utilisatrices.

Ce sont les agences d’intérim qui prennent la décision de conclure un CDII avec un intérimaire. Il s’agît d’un engagement à la fois pour le salarié et l’entreprise de travail temporaire qui l’emploie. Dans la plupart des cas, ce type de contrat est proposé aux intérimaires avec lesquels les agences ont l’habitude de travail et qui remplissent leurs missions avec succès.

Quel formalisme s’applique au CDI intermittent ?

Comme pour le cas général des travailleurs intérimaires, chaque mission donnera lieu à la conclusion d’un contrat de mise à disposition entre l’agence d’intérim et l’entreprise utilisatrice. Ce contrat est identique à un contrat ordinaire de mise à disposition conclu pour un intérimaire. Une lettre de mission est également remise au salarié par l’agence d’intérim.

La durée de chaque mission est fixée par convention ou accord de branche étendu. Précédemment, en l’absence de dispositions conventionnelles, la durée totale de mission ne pouvait excéder 36 mois (contre 18 mois pour une mission classique). La loi sur le marché du travail vient supprimer cette durée maximale de mission.

Le CDII s’établit obligatoirement par écrit et doit comporter les mentions suivantes :

A savoir :
Il est tout à fait possible de conclure un CDI intérimaire aussi bien à temps plein qu’à temps partiel

Quelles différences avec le CDI classique ?

Bien que le CDI intérimaire découle du CDI « classique », plusieurs différences essentielles sont à distinguer :

Rappel :
Bien qu’un CDI à temps plein puisse être verbal, l’employeur a tout de même pour obligation de remettre au salarié un document reprenant les informations contenues dans la DPAE adressée à l’URSSAF.

Il est également possible pour le salarié d’accepter une mission allant au-delà des limites posées par son contrat : il disposera dans ce cas d’une période probatoire où il pourra rompre sa mission. Cette période dépend de la durée de la mission, selon les valeurs suivantes :

Avantages et inconvénients du CDII

Un CDI intérimaire présente plusieurs avantages. Il offre au salarié une plus grande stabilité dans l’emploi en permettant une durée de travail indéfinie de travail. Sa rémunération est également garantie.

En effet, le CDI intérimaire prévoit le versement d’une rémunération minimale garantie pendant lesquelles le salarié n’est pas en mission. Le montant de cette rémunération est négocié avant signature du contrat et doit être au moins égale au produit du SMIC par le nombre d’heures correspondant à la durée légale hebdomadaire pour le mois considéré, compte tenu des rémunérations versées au cours de cette période. Ce montant varie également selon la qualification du salarié tel que :

Le salarié intérimaire bénéficie également d’un droit aux congés payés au même titre que les salariés en CDI. Les périodes hors missions sont considérées comme du temps de travail effectif pour le calcul de ces droits.

En contrepartie de ces avantages, le salarié est tenu d’accepter les missions correspondant à son contrat de travail dès lors que la rémunération horaire est au moins égale à 70% de celle de sa précédente mission. En dehors de ses missions, il est également tenu d’être à disposition de l’entreprise de l’agence d’intérim qui l’emploie si celle-ci vient à lui confier de nouvelles missions ou des formations qualifiantes.

Enfin, le salarié en CDI intérimaire ne bénéficie pas de l’indemnité de fin de mission habituellement versée aux travailleurs intérimaires au terme de chaque mission car il n’est pas considéré comme étant en situation précaire de par son embauche en CDI.

Rupture du CDI intérimaire

Lorsque que survient la question de rompre un CDI intérimaire, les motifs de rupture sont identiques à celles d’un CDI « classique », à savoir :

En cas de rupture d’un CDII, le salarié peut bénéficier d l’ARE s’il remplit les conditions suivantes :

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